Prise en charge d’une hernie inguinale

Une "hernie" est le passage d’un organe, le plus souvent l’intestin grêle, à travers un orifice naturel.

La hernie inguinale peut apparaître à tous les âges et touche les deux sexes avec une fréquence plus élevée chez les hommes.

Il existe des facteurs favorisant leur apparition, mais contrairement à une idée reçue, le développement musculaire n’empêche pas leur survenue. Ces facteurs favorisants sont essentiellement ceux qui font augmenter les pressions qui règnent dans l’abdomen comme le port de charges lourdes répétées, la constipation chronique, les difficultés à uriner (adénome de la prostate) et la grossesse par exemple.

La principale complication des hernies est L’ÉTRANGLEMENT. On parle de hernie étranglée. Les signes qui doivent donner l’alerte sont l’apparition d’une douleur intense, d’apparition brutale ou assez rapide et l’impossibilité de rentrer la hernie.

L’aggravation des symptômes peut conduire à l’apparition d’une OCCLUSION INTESTINALE, si l’intestin est coincé dans la hernie. Les signes sont l’arrêt des gaz et des matières, parfois associés à des vomissements. Une intervention chirurgicale est alors nécessaire en urgence.

Symptomatologie

Les hernies inguinales sont des masses ou des tuméfactions indolores et réductibles, c’est-à-dire qui ne font pas mal et que l’on peut réduire ou réintroduire manuellement très facilement.

Le traitement par voie ouverte dit direct, l’intervention de Lichtenstein :

Le principe est assez simple. Après réduction herniaire, un renfort de paroi est fixé au pubis en dedans, à la bandelette ilio-pubienne en bas et à la face antérieure du plan musculaire du tendon conjoint en haut. Un trajet en chicane du cordon spermatique et un calibrage de l’orifice inguinal profond est ainsi réalisé. Cette technique a l’avantage d’être facilement reproductible. Le risque de récidive est faible, environ 1%. Par contre, plusieurs études ont montré la persistance de douleurs pouvant devenir chronique avec cette technique.

Le traitement par voie cœlioscopie : 

Le principe est, après réduction herniaire cœlioscopique, de mettre en place le renfort prothétique. L’intérêt de la technique est son caractère mini-invasif : trois petites incisions seulement.

Il existe deux voies d’abords possibles :

  • La TEP (extra-péritonéale) : l’abord se fait dans un plan de dissection extra-péritonéal et le renfort est mis en place sans fixation le plus souvent. La fixation primaire du renfort est assurée par la dépression physiologique existant dans cet espace.
  • La TAPP (trans-péritonéale) : l’abord se fait par voie abdominale et nécessite l’ouverture du péritoine pour libérer l’espace pré-péritonéal avant de placer le renfort de paroi.

La technique cœlioscopique est très en vogue actuellement et parait très satisfaisante de par son caractère moderne et innovant. Ce qui en fait une technique réclamée. Mais s’il existe un certain nombre de bonnes indications pour la cœlioscopie, les cures par abord chirurgical direct restent le standard de référence aujourd’hui.

Les techniques cœlioscopiques sont cependant beaucoup plus complexes.

Ces techniques ne sont pas compatibles avec une anesthésie de type loco-régionale. Enfin, même si les risques de complications post-opératoires sont faibles, leurs conséquences peuvent être sévères : plaie digestive, plaie vasculaire, adhérences intestinales au contact de la plaque…

Fiche d'information

Paramètres d’affichage

Choisissez un thème pour personnaliser l’apparence du site.